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Peut-être que cet état d’âme dépend en partie de la configuration des astres à cet instant (rayons cosmiques).

(Si Dieu est entre les époux, comme un glaive à double tranchant, à l’instant même de l’union, l’enfant est saint dès sa naissance. Le peut-il ?)

Si nous naissons dans le péché, il est évident que la naissance constitue un péché.

L’âme descend et s’incarne pour connaître le bien et le mal. En haut elle ne connaît que le bien (tradition cathare).

Est-ce là aussi la porte interdite de tant de contes ?

La parabole sur le bon grain et l’ivraie est absolument manichéenne. Dieu n’a semé que le bon grain. C’est le diable qui sème l’ivraie. Dieu laisse subsister l’un et l’autre jusqu’à la pleine maturité du bien, parce qu’ils sont si entrelacés qu’il serait impossible de détruire l’un sans l’autre. La moisson est la fin du monde,

Dieu ayant produit du bien pur, le diable y a mélangé du mal de telle manière que Dieu ne puisse plus les séparer sinon en détruisant les deux.

Histoires de triages dans les contes.

Le diable est vraiment très fort.

Dieu ne peut rendre ce monde meilleur. Il pourrait seulement le détruire. Il choisit de le laisser subsister en vue de la plénitude du bien.

Et pourquoi pas ? Effectivement le mal ne fait pas de mal au bien. Le mal ne fait de mal qu’aux médiocres.

La croix fait du mal au mauvais larron, non au bon, ni au Christ.


Biologie. Un produit inhibant une réaction est un produit semblable au catalyseur de cette réaction.

Exactement comme les serpents du désert et le serpent d’airain, etc.

Admirable.

Je crois que la science doit être entièrement faite de telles images.

La science serait aussi excitante à explorer que le folklore.