Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/296

Cette page a été validée par deux contributeurs.
274
SEPT POUR UN SECRET…

— Je ne sais pas ce que vous voulez dire.

— Menteur !

Et Isaïe sonna, le tintement retentit quelque part dans la vaste maison et, au bout d’assez longtemps, la patronne parut.

— Combien de chambres, demanda-t-il, avez-vous réservées pour Monsieur ?

— Une seule, monsieur, nous n’en avions pas d’autres.

La curiosité la mettait sur des charbons ardents.

« Quel imbécile que ce bonhomme », songeait Elmer.

Mais Isaïe n’était pas si bête.

— Alors, si finalement j’étais venu, j’aurais été réduit à coucher par terre ! cria Isaïe à pleine voix. Quel fameux ami !

— Nous ne savions pas que vous aviez l’intention de venir, monsieur Lovekin, dit la patronne d’un ton conciliant, ni que vous connaissiez ce monsieur.

— C’est bien la dernière commission que je vous confierai, jeune homme, dit Isaïe. Merci, Madame, c’est tout ce que je désirais savoir.

— Quand vous voudrez, Monsieur Lovekin, pourvu que vous nous préveniez, murmura-t-elle, et elle se retira sans rien savoir.

— Est-ce que mille livres… ? commença Elmer.

— Mille livres, pour la réputation de ma fille ? Vous avez l’impudence… Isaïe ne put achever ; les mots se pressaient dans sa gorge et l’étouffaient.

— Deux mille ?

— Chut, silence ! Assez ! Vous n’avez pas l’intention de vous battre avec un vieil homme, hein ? Alors, écoutez ce que j’ai à vous dire. Il n’y a pas d’autre remède à ceci que de publier les bans dimanche prochain, suivant l’usage. Pas un mot à ajouter.

— Mais…