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tion agricole, industrielle et commerciale de la richesse, personne de vous assurément ne l’ignore, ils se résument tous, à cet égard, dans la simple, féconde et célèbre formule physiocratique : — Laisser faire, laisser passer. Par conséquent, s’il est vrai que le mouvement coopératif s’effectue entièrement en dehors de la sphère de la distribution de la richesse sociale, et dans celle de la production de cette richesse, il s’ensuit que les associations populaires n’ont rien à demander à l’initiative collective ou commune, autrement dit à l’intervention de l’État, et doivent tout attendre de l’initiative individuelle. Elles n’ont à réclamer l’intervention de l’État que pour obtenir, s’il y a lieu, quelque réforme de la législation dans le sens de la liberté du travail, de la concurrence ou de l’association. Hors de là, et pour tout ce qui concerne la formation et l’accroissement de leur capital social, elles ne doivent compter absolument que sur elles-mêmes. Leur terrain, c’est le terrain commun de l’industrie, du commerce et du crédit. Ce terrain est-il obstrué ? L’État