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une masse compacte et volumineuse. En tout cela, le travail et l’épargne seuls ont agi, et, en agissant seuls, ont tout fait.

Messieurs, en tout état de cause, vous pardonneriez, je l’espère, à un économiste, théoricien de profession et profondément attaché aux règles de la méthode, d’avoir, à proprement parler, voulu découvrir et vous faire connaître à vous-mêmes à quelle section de l’économie politique appartenait le chapitre des sociétés de coopération. Si pourtant cette recherche n’avait eu d’autre objet que la satisfaction d’une curiosité scientifique, je vous l’eusse épargnée. Je l’ai poursuivie, parce qu’en même temps qu’elle offre un intérêt de critique très-réel et très-vif, elle aboutit à une conclusion pratique de premier ordre. Et vous allez voir, en effet, que si l’économie politique doit être fière de pouvoir s’annexer le domaine des associations populaires, ces associations, de leur côté, ont tout à gagner à se soumettre aux principes de la science.

Ce que sont ces principes en matière de créa-