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Le terme du progrès économique se définissant, ainsi que nous l’avons dit, comme la participation de tous les individus à toutes les espèces de la richesse, et particulièrement comme l’avénement des travailleurs au rang de propriétaires fonciers ou de capitalistes, la science nous ouvre, pour y parvenir, deux voies, parallèles mais très-distinctes. L’une consiste dans une création de plus en plus vaste et active de la richesse par l’agriculture, l’industrie et le commerce, et l’autre dans une répartition de plus en plus sage et judicieuse de cette richesse une fois produite, ou à mesure qu’elle se produit, entre les hommes en société. Nous rencontrons ainsi ces deux faits sur lesquels s’exerce, pour en régler l’ordonnance, toute l’économie politique et sociale, et sur lesquels roule, pour en amener l’épanouissement, toute l’histoire économique des sociétés humaines : la production agricole, industrielle et commerciale de la richesse, et la distribution de cette richesse entre les individus et l’État, par la propriété et par l’impôt, dans la société. Ce sont là deux faits dont les théories