saire, et d’après l’analyse que mes maîtres ont donnée de ces faits avant moi, je lui réponds qu’il ne faut pas s’imaginer, mais qu’il faut croire, et croire de toutes ses forces, que la rente est donnée dans la nature des choses, et qu’avec un esprit net on peut sans difficulté la distinguer des salaires et des profits, comme on reconnaît, avec des yeux sains, un noyer au milieu d’une vigne, un cheval au milieu d’un troupeau de moutons, comme on distingue un arbre d’un minéral et d’un végétal.
Il n’est pas vrai, d’ailleurs, que, grâce au conflit économique et à l’exercice de la propriété, les propriétaires et entrepreneurs soient libres d’augmenter la rente ou le profit aux dépens du salaire, si le marché où se déterminent naturellement toutes les valeurs demeure libre de tout arbitraire.
En fait, salaire et rente, à l’origine se confondent ;…
Jamais. Le salaire se distingue de la rente, la rente du salaire ; la rente et le salaire se distinguent aussi du profit des capitaux artificiels dont vous ne parlez jamais, parce que vous ne les connaissez point. Rien ne se confond, tout se distingue, à l’origine et dans les résultats, théoriquement et pratiquement, à priori et à posteriori.
…Et s’il fallait, àpriori, décider à qui cette dernière, dans le cas où elle existe, doit être adjugée, la présomption serait acquise au travailleur.
La rente existe toujours dans le résultat du travail agricole ; elle n’existe que là. Retenez cela. Puis, Hé faisons point de la science par présomption : le