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5° Le Profit ou bénéfice de ce dernier, tous frais d’exploitation, contribution publique, fermage de propriétaire payés.

… Quand le possesseur du sol n’en dirige pas lui-même l’exploitation, il en tire, en le louant, un revenu qui porte le nom de Fermage[1]. »

Opinion de M. Walras :

« La terre donne lieu à un revenu qu’on appelle la rente foncière ou le loyer du sol.

… Le prix débattu, le prix à forfait de la rente foncière ou du loyer du sol s’appelle le fermage[2]. »

MM. Passy, Garnier, Walras me semblent être ainsi parfaitement d’accord sur la nature de la rente. Elle est pour eux trois le prix du loyer du sol, dû au propriétaire.

Ce qu’il faut dire à présent, c’est que ces économistes qui s’entendent si bien entre eux, ne s’entendent point avec d’autres économistes, disciples peu adroits de l’école anglaise, qui savent tirer des principes incomplets d’A. Smith et de Ricardo sur la valeur d’échange, des déductions erronées que ni Smith ni Ricardo n’en tirèrent point eux-mêmes, touchant la rente.

« Un Économiste américain fort distingué, dit M. Passy, M. Carey a nié que la fertilité naturelle au sol fût au nombre des causes productives de la rente. À son avis, la rente n’a d’autre source que les

  1. Joseph Garnier, Éléments de l’Économie politique, pages 406 et 414.
  2. M. Walras, Théorie de la Richesse sociale, p. 71.