Opinion de M. H. Passy :
« Rente du sol (De la). C’est la dénomination admise en Économie politique pour désigner le produit net de la terre, c’est-à-dire la portion du produit total qui, déduction faite de celle qui sert à couvrir les charges de la production, demeure libre et constitue un surplus. C’est aux possesseurs du sol que revient naturellement le surplus : ils le recueillent eux-mêmes quand ils exploitent leurs propres champs ; ils le reçoivent des mains des fermiers ou des métayers quand ils laissent à d’autres le soin de les faire valoir ; dans tous les cas, la rente forme la part de la propriété[1]. »
Opinion de M. Joseph Garnier :
« Il y a cinq éléments à considérer dans le résultat d’une production agricole :
1o La part afférente au sol, à l’instrument-Terre que l’on a désignée sous le nom de rente foncière ou rente ;
2o La part afférente au Capital fixé sur le sol, non confondu avec lui, c’est-à-dire détaché d’une manière apparente, tels que bâtiments et constructions distinctes, part qui prend le nom de Loyer du capital engagé ;
3o La part du Capital d’exploitation plus ou moins engagé ou roulant, qui prend plus particulièrement le nom d’Intérêt ;
4o Le Salaire des travailleurs, y compris la rétribution de l’entrepreneur en tant que travailleur ;
- ↑ H. Passy, Dictionnaire de l’Économie politique. T. II, p. 508.