Page:Walras - L’Économie politique et la justice.djvu/178

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas, en définitive, fait un pas vers la balance des locations pour faire suite à la balance du prêt. Nous avons simplement déclaré la quotité des loyers évidemment exorbitante, et voilà tout. Nous n’avons rien dit qui pût prouver le mal ni qui pût y remédier. Mais patience ! nous y venons. Nous allons contempler enfin cette balance admirable et féconde d’où naît entier et complet le droit de propriété.

Or, si nous avons su trouver déjà la balance de l’ouvrier et du patron, du producteur et du consommateur, du financier escompteur et du négociant qui circule, du prêteur et de l’emprunteur,…

Mais vous n’en avez su trouver aucune de ces balances, ni celle de l’ouvrier et du patron, ni celle du producteur et du consommateur, ni celle du financier escompteur et du négociant qui circule, ni celle du prêteur et de l’emprunteur.

…Pourquoi ne trouverions-nous pas de même la balance, non-seulement de propriétaire à propriétaire, non-seulement de propriétaire à commune, mais de propriétaire à locataire ?

Pourquoi ? Par la raison qui vous a toujours empêché de trouver les autres balances que vous avez toutes vainement cherchées, et que vous n’avez pas pu découvrir. Pourquoi ? Parce que vous ignorez totalement ce que c’est que la richesse sociale et ce que c’est que la propriété. Pourquoi ? Parce que vous n’êtes fort qu’en sophismes et en invectives dont vous couvrez la plus profonde ignorance de l’économie politique et du droit naturel et social.

Que dis-je ? il est indispensable que nous la trouvions, cette balance ;…