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APPLIQUÉE À L’HOMME.

un degré d’organisation exactement approprié à ses besoins et de ne jamais le dépasser ; elles ne permettent aucune préparation en vue du développement futur de la race, en un mot, une partie du corps ne saurait jamais augmenter ou se compliquer si ce n’est en stricte coordination avec les besoins pressants de l’ensemble. Il me semble que le cerveau de l’homme préhistorique et du sauvage prouve l’existence de quelque puissance distincte de celle qui a guidé le développement des animaux inférieurs au travers de tant de formes variées.


De l’utilité des poils qui couvrent les mammifères.


Considérons maintenant un autre point de l’organisation de l’homme, dont la portée a été presque entièrement négligée par les écrivains des deux partis. L’un des caractères les plus généraux de la classe des mammifères terrestres est le poil qui les couvre, et qui, toutes les fois que la peau est souple, tendre et sensible, forme une protection naturelle contre les intempéries, surtout contre la pluie. Ceci est en effet la principale fonction des poils, nous le voyons à la manière dont ils sont disposés pour faciliter l’écoulement de l’eau, étant toujours dirigés de haut en bas depuis la partie supérieure du corps. Ils sont toujours moins abondants sur les parties inférieures, et dans beaucoup de cas, le ventre en est presque dépourvu. Les poils de tous les mammifères marcheurs