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ÉMILE TROLLIET


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Bibliographie. — Discours en vers sur le Massacre de la Mission Flatters (1883); — Morte d’amour [L’amour qui roman (1879; Nîmes, 1886) ; — [.’Holocauste [La Religieuse] (1879; Nîmes, 188C); — Discours en vers sur la langue française ; — Éloge de Beaumarchais, couronné par l’Académie IV. un-aise; — Les Tendresses et les Cultes, poésies (Ghio. Paris, 18M) ; — La Vie Silencieuse, poésies (Perrin, Paris, 1891); — L’Ame d’un Résigné} roman (Perrin, Paris, 189’»); — La Route Fraternelle, poésies (Alphonse Lemerre, Paris. tfOt) : — itédmlUoiU de Poètes, essai de critique (1900); — Un Idéaliste. Emile Trolliet [1856-1903], œuvres choisies (Éditions de la Revue Idéaliste, Paris, 1905). Emile Trolliet a collaboré au Téléphone, à la Revue Idéaliste, dont il fut le fondateur et qu’il dirigea jusqu’à sa mort (1893- 1903), au Moniteur, a l’Union pour l’Action Morale, au Sillon, au Foyer du Soldat, à la l’aix par le Droit, à la Coopération des Idées, à la Revue des Poètes, à Y Écho de la Semaine, à la Corres- pondance Universitaire, à Y Education • Moderne, à la Revue Suisse, etc. Émile-Maurice-Hippolyte Trolliet naquit le 10 juillet 18.">6 à Saint-Victor de Morestel (Isère), près de Lyon. Ses parents le destinèrent au sacerdoce et le firent entrer, à douze ans, au petit séminaire du Rondeau, où sa vocation ecclésiastique s’é- vanouit, mais qu’il ne quitta guère qu’en 1874 et dont il a tou- jours gardé un souvenir attendri. Après avoir passé sonbacca- lauréat es lettres devant la Faculté de Grenoble, Trolliet entra comme vétéran de rhétorique au lycée de cette ville, puis, en 1875, vint à Paris suivre les cours du lycée Charlemagne. Il se présenta une ou deux fois à l’Ecole Normale, mais échoua. Ce fut pour lui l’occasion d’une crise dangereuse. Il quitta Charle- magne et vécut pendant quelque temps d’un préceptorat que des amis lui avaient procuré. « D’une absolue insouciance, nous dit son pieux biographe M. Olivier Billaz, et ne s’inquiétanl ni de son avenir ni de ses besoins, il s’était laissé nommer par son proviseur de Charlemagne, le paternel M. de Broca, dès le 27 novembre 18"6, maître auxiliaire. Cela le dispensait du ser- vice militaire, qui eut été pour lui, étant donnée sa faiblesse physique, une condamnation à mort. Seulement le répétitorat