Page:Walch - Anthologie des poètes français contemporains, t3.djvu/448

Cette page n’a pas encore été corrigée


MADAME MARIE DAUGUET

Bibliographie. — La Naissance du Poète (1897) ; — A travers le Voile (Vanier, Paris, 1902) ; — Les Paroles du Vent (1904) ; — Par l’Amour (Société du Mercure de France, Paris, 1906).

Mm° Marie Dauguet a collaboré à la Plume (1°r janvier 1903), à la Revue Hebdomadaire (l»p mars et 22 novembre 1902), au Penseur (mars 1902), au Mercure de France (1902-1903-1904), à la Revue Idéaliste (15 avril 1903), à Minerva (15 mai 1902), à la Revue Latine 11903), à la Fronde (1903), aux Lettres (octobre 1906), etc.

Mmn Marie Dauguet est née le 2 avril 1860 à La Chaudeau (Haute-Saône), vieille forge pittoresquement blottie au creux d’un des vallons les plus sauvages des montagnes des Vosges. Elevée à la Rousseau, en pleine liberté et en pleine nature, elle s’est développée moralement et physiquement à la façon des plantes et des arbres, livrée à sa propre évolution, sans influences qui l’aient modifiée ou contrainte. Elle eut, pour seule éducation, l’entourage de parents profondément épris des bois, de la solitude, de la chasse, des plaisirs d’un foyer simple, mais que la culture et la pratique des arts a toujours égayé et embelli.

En 1875, son père alla s’établir au Beuchot, vieille usine située auprès d’un vaste étang, qu’encadrent les ballons vosgiens. C’est là qu’elle a vécu depuis (à l’exception de quelques voyages et de quelques séjours — chaque année — à Paris), toujours en contact avec la belle et forte nature des pays de Lorraine et de Franche-Comté. C’est là qu’elle a épousé, en 1880, un ami d’enfance et un compagnon de jeunesse, M. Dauguet. « D’esprit cultivé, de sympathie large ouverte à tout ce que je formulais de ma pensée ou de mes rêves, je lui dois, nous dit-elle, l’éclosion de ce qu’on veut bien m’accorder de talent. »

Pendant de longues années, M»" Dauguet s’est passionnément occupée de musique, jouant et approfondissant tous les maîtres, ivre de Chopin surtout, s’essayant à composer, peignant aussi, mais sans trouver ni dans la peinture, ni dans la musique, lu moule où pût se fixer l’empreinte définitive de sa sensibilité