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nier, Paris, 1897) ; — Poésies complètes, avec frontispice de F. Rops (Deman, Bruxelles, 1899).

À PARAÎTRE : Les Poésies de Stéphane Mallarmé, édition complète ne varietur, contenant plusieurs poèmes inédits et les variantes : 100 exemplaires à 100 francs, par souscription, à Paris, chez Eugène Fasquelle.

Stéphane Mallarmé a collaboré à l’Artiste (1862), au Parnasse Satirique (1864), à la Saison de Vichy (1865), au Parnasse Contemporain (1866), à la Revue des Lettres et des Arts (1868), au Second Parnasse Contemporain (1869-1871), au National (1871 et 1872), à la Renaissance (1872 et 1874), au Tombeau de Théophile Gautier (Lemerre, Paris, 1873), à la Revue du Monde nouveau (1874), à la République des Lettres (1876), au Poe Mémorial (1877), à la Revue Critique (1884), à la Revue Indépendante (IIe série, 1885, et IIIe série, 1887), à la Revue Wagnérienne (1885), à Art et la Mode (1885 et 1887), à la Décadence (1886), au Décadent (1886), au Scapin (1886), à la Wallonie (1886), à la Vogue (Ier série, 1886), à la Gazetta Letteraria (1886), à la Revue d’aujourd’hui (1890), au Mercure de France (1890, 1891 1893), à The National Observer {1892 et 1893), aux Entretiens Politiques et Littéraires (1892), au Figaro {1894), à The Chap Book (1892), à la Revue Blanche (1896), à Cosmopolis (1897), etc.

Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars 1842, mort à Paris le 9 septembre 1898, fut élevé à Auteuil dans un pensionnat riche, fréquenté surtout par des fils de familles nobles. Il termina ses études au lycée de Sens et partit à vingt ans vivre en Angleterre pour apprendre l’anglais « et se créer, par l’enseignement ensuite de cette langue, les ressources propres à assurer son indépendance littéraire ».

Pendant près de trente ans, de 1864 à 1892, il professa l’anglais à l’Université, « Il fut d’abord professeur à Tournon, puis à Besançon, puis encore à Avignon, où il connut Mistral, Aubanel, Roumanille, Gras et Roumieux, avec qui il participa au mouvement félibréen. Cela se passait avant la guerre. »

Stéphane Mallarmé, très estimé de Mr Catulle Mendès, de Villiers de L’Isle-Adam, de M. Emmanuel des Essarts, qui l’avaient « découvert » dès 1864, « avait déjà collaboré à de nombreuses revues ; mais son nom n’était guère sorti du groupe des Parnassiens. Vers 1873, il revint à Paris, et bientôt après fut nommé professeur au Lycée Condorcet. C’est alors (1874-1875) que, presque entièrement seul, il rédigea La Dernière Mode, Gazette du Monde et de la Famille, « où étaient promulguées les lois et vrais principes de la vie tout esthétique, avec l’entente des moindres détails : toilettes, bijoux, mobiliers et jusqu’aux spectacles et menus de dîners… » C’est alors aussi que, sur l’invitation de Théodore de Banville, son maître préféré, d’écrire un poème qui serait débité par Coquelin aîné, il com-