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Bibliographie. — Les Rayons perdus (1868) ; — L’Année républicaine (1869) ; — Les Stoïques (1870) ; — Les Saintes Colères (1871) ; — Comédies romanesques (1872) ; — Méline, roman (1875) ; — Souvenirs, Poésies inédites.

Les ouvrages de Louisa Siefert ont été édités par Alphonse Lemerre.

Louisa Siefert a collaboré au Parnasse, etc.

Louisa Pène-Siefert, née à Lyon en 1845, mariée en 1875 à M. René d’Asté, secrétaire de M. Emilio Castelar, morte deux ans après son mariage, en octobre 1877, débuta en 1868 par un volume de vers, Les Hayons perdus, dont le succès fut très grand et qui fut suivi de plusieurs autres où s’affirmait son talent très sincère et très réel. Son âme fière et loyale eut à soutenir de rudes combats, et son existence fut particulièrement douloureuse. Elle se réfugia dans l’art comme dans un sanctuaire.

Outre ses recueils de poésies, son œuvre comprend un roman, Méline (1876), et un livre posthume, Souvenirs, recueillis par sa mère.




TOUS LES RIRES D’ENFANT
ONT LES MÊMES DENTS BLANCHES[120


Tous les rires d’enfant ont les mêmes dents blanches ;
Comme les rossignols dans les plus hautes branches,
Les moineaux dans les trous du mur,
Au rebord des longs toits comme les hirondelles,
Leur céleste gaîté s’envole à tire-d’ailes
Avec un son serein et pur.

Nul n’est favorisé dans l’immense partage :
Richesse et pauvreté n’y font pas davantage ;
Le rire, ce grand niveleur,