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tandis que lui-même sentait la présence de lèvres contre les siennes. Pauvre Jean Kostka ! Ils étaient tous agenouillés, ce qui arrive parfois, même lors de séances de spiritisme, à des pieux parisiens, et il conclut qu’il a été embrassé par Hélène-Ennoïa, alias Lucifer, alias Luciabel, qui est également décrite sur cet acte d’accusation de théologie orthodoxe par d’autres titres plus contestables. Sa mémoire honteuse le fait s’exclamer avec ferveur : « Que Celui qui purifia les lèvres d’Isaïe avec un charbon ardent, daigne de purifier les miennes par le saint baiser de la pénitence et du pardon : in osculo sancto ! » Il y a là une touche de sublimité, et les baisers de Baal-Zéboub pourraient bien être plus démoralisants que ceux de Secundus. À l’époque, cependant, il a fondé l’église gnostique.

Nous nous familiarisons avec les fantômes de différentes manières, selon notre état psychique. Il y a le fantôme spontané et accidentel qui est rarement pris en flagrant délit ; il y a le fantôme matérialisé en pleine possession de ses moyens que nous prenons sur le fait de temps en temps, et nous préservons notre équilibre mental en nous accrochant à sa chaîne de montre et