ET A LA CHINE. Liv. IV.
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Au milieu de la plume, à l'endroit où le tuyau eft noir, les
barbes le font auiïi du côté du tuyau, ôc leur bord ou limbe
eft blanchâtre. Elles font colorées de même au-defïbus ôc laté¬
ralement: à la portion du tuyau qui eft blanche. Mais ce qui
mérite une attention plus particulière , c'eft que chaque
plume eft terminée par un épanouiflement oblong , arrondi
fur tes bords, qui forme à Fextrémité de chaque plume une
tache oblongue, luttante, blanchâtre ou de couleur de perle
en plus grande partie , ôc d'un jaune roux , brillant à fa
pointe : cet appendice a Fafpea , le poli , le brillant ôc
le toucher d'une lame cartilagineufe très-mince ^cependant
fi on Fexamme attentivement, en foulevant la plume ôc re¬
gardant en -face du jour, on voit que cet appendice eft bordé
dans ton contour par une frange compofée de Fextrémité des
barbes de la plume, & quil neréfulte que de 1 union de ces
barbes, plus intime qu'elle n'a coutume de Fêçre dans les plu¬
mes ordinaires.
Cette conformation eft la même que celle d'appendices
pareilles à quelques plumes de Faîle dans le Jafeur de Bohême,
j*ai trouvé de femblables appendices aux plumes du col du
pigeon Hollandais de Hle de France, que je décris ci-après.
Le deflbus de ces plumes que je viens de décrire, ne diffère
du denus que par des nuances moins fortes.
- Les plumes qui couvrent le dos jufqu'aux couvertures de
la queue, font longues & étroites ; leur plus grande largeur eft
vers le milieu de leur longueur; elles vont enfuite en fe
rétréciffant de chaque côté , & fe terminent en pointe
arrondie. Leurs barbes défuntes d'abord, & formant duvet
à l'origine du tuyau , fe réuniffent vers la moitié de fa