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blemens de terre arrivent plu s frquemment la fin de l’anne, & le plus fouvent la nuit : j’en reffends deux en 1770 , dans le mois de Dcembre, le premier fut violent & renverfa beaucoup de maifons, il s’annona neuf heures du foir par un vent du Sud trs-fort, qui agita la mer ; l’atmofphre toit: charge d’une vapeur rougetre, & fur les deux heures je fen- tis trois fecouffes ritres, qui me causrent un foulvement de cur. Lesvaiffeaux qui toient en rade fentirent les mmes mouvemens & crurent avoir touch , les Efpagnols fe mirent alors chanter le Refaire.

Les Volcans donnent lieu des fources d’eau chaude qui font en quantit dans l’Ile de Luon, on attribue quelques- unes des proprits merveilleufes, fur-tout celles deBailly, fitu fur le bord de la Laguna de Bay. Le Roi y a fait conf- truire un hpital & des bains publics.

Le commerce de Manille pourroit tre comidrable.c cette ville devenir une des plus riches & des plus commerantes de l’Afie. Les Efpagnols pourroient aller eux-mmes la Chine, la Cochinchine, dans^Inde, au Bengale, Surate, &mme l’le de France, d’o ils tireroient les objets dont ils ont befoin pour eux-mmes & pour le commerce du Mexique, ils porceroient en change les produions de leur le : mais FEfpa- gnol naturellement pareffeux, aime mieux jouir de ton indo- lence, qu’il appelle tranquillit-, que d’exporter les produ^ons du pays, change qui eft nceffairement accompagn de quel- que fatigue.

Le Gouvernement a dfendu de recevoir aucun vaifleau étranger dans leur port. Tous les Navigateurs franais qui ont voulu établir une communication , & qui ont ét é Manille

                                                                  pour