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               ET A LA CHINE. Liv. IV.                              103


un tems marqué pour leurs amours comme les autres animaux : quelques-uns de ces sauvages se sont un peu familiarisés, & trafiquent avec les Malais, mais sans avoir de communication ensemble. Ils mettent au pied de l'arbre qu'ils habitent le calin qu'ils ont ramassé sur les montagnes ; les Malais y déposent en échange quelques fruits ou d'autres bagatelles que le sauvage vient ramasser aussi-tôt qu'ils sont partis. Leur idiôme n’est pas connu des Malais. J’en ai vu un qu’on avoit pris fort jeune, & qui est aujourd’hui domestique d’un Conseiller, mais très-paresseux.

On trouve encore dans les terres une espéce d'hommes, dont les pieds font prefque tournés en fens contraire des nôtres ; quoique ce fait m'ait été certifié par le Commandant de la place, je crois qu'il demanderoit à être confirmé par de nouvelles obfervadons.

Malacca produit quelques bons fruits, tels que le rambé, le ramboutan & le mangoustan, ce dernier est le meilleur, & surpasse tous les fruits de l’Inde par sa délicatesse.