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ganisation dans la distribution des divers états entre les systèmes. Elle est maximum pour une distribution particulière analogue à ce qu’est la distribution des vitesses de Maxwell lorsque les systèmes représentent les diverses molécules d’un gaz homogène. Nous allons voir que son logarithme possède des propriétés analogues à celles de l’entropie.

Il résulte du théorème de Liouville que si chaque système évolue indépendamment des autres sous l’action de forces extérieures données, les points représentatifs se déplacent au cours du temps de manière que ceux initiale ment contenus dans un certain domaine d’extension en phase occupent toujours un domaine d’étendue constante, mais de forme variable. L’ensemble des points se déplace à la façon d’un fluide incompressible. La forme de chaque élément, si elle est primitivement simple, se complique en général de plus en plus, elle s’amincit, s’allonge, se replie sur elle-même comme cela se passerait pour les éléments de volume d’un fluide constamment agité.

Si nos procédés de mesure étaient assez précis pour que nous puissions suivre dans tous ses détails le mouvement de chaque système et distinguer l’un de l’autre des états infini ment voisins, nous pourrions, malgré la péné-