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VIII. — La thermodynamique et la mécanique statistique.

Attiré comme il l’était par la joie de faire la lumière dans les questions les plus difficiles et les plus obscures, Poincaré ne pouvait manquer de s’intéresser aux efforts tentés pour pénétrer la signification profonde des principes de la thermodynamique et particulièrement du principe de Carnot.

Dès la seconde année de son enseignement de physique mathématique, il consacra un semestre à l’étude de ces principes et de leurs conséquences. Dans la préface qu’il écrivit pour le volume où ce cours fut publié, il fait une critique du principe d’équivalence, qui atteint plutôt la forme que le fond, qui met en évidence le défaut de précision des énoncés ordinaires sans mettre en doute la validité du principe. Il est possible, ainsi que l’a montré en particulier M. Perrin, de trouver une expression générale et concrète sur laquelle ne portent pas des objections de ce genre. La discussion du principe de Carnot a beaucoup plus d’importance et de profondeur. On était alors en pleine période énergétique, et, sauf quelques rares exceptions, nul ne songeait