Page:Volterra - Henri Poincaré l'oeuvre scientifique, l'oeuvre philosophique, 1914.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de celle de la lumière. C’était le renversement des tentatives anciennes d’explication mécanique de l’électricité et de l’optique ; on expliquait maintenant la mécanique par l’électricité et on la généralisait en l’expliquant. Poincaré, ici encore, avait joué un rôle essentiel.

On ne devait pas s’arrêter là. Des expériences extraordinairement délicates de Michelson et Morley, de Trouton et Noble, de Lord Rayleigh, de Brace avaient montré que, contrairement à ce qu’on prévoyait, il était impossible de manifester aucune influence du changement de vitesse de la Terre au cours des saisons sur les phénomènes électromagnétiques et optiques. Ceux-ci se passaient exactement de la même manière quel que soit le mouvement d’ensemble du système à l’intérieur duquel ils étaient observés.

Lorentz réussit à prouver que sa théorie rendait compte de tous ces résultats négatifs à condition d’admettre tout d’abord qu’un corps mis en mouvement, fût-ce un électron, se contracte dans la direction de sa vitesse d’autant plus que celle-ci est plus grande, en conservant des dimensions invariables dans les directions perpendiculaires. Il en résultait pour la loi de variation de l’inertie des particules cathodiques avec la vitesse une loi différente de