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vées étaient, conformément à la théorie, les lignes géodésiques de cônes de révolution ayant leur sommet au pôle.

La découverte des rayons de Röntgen, issus de l’arrêt brusque des rayons cathodiques par un obstacle, surexcita au plus haut degré l’activité des physiciens en raison des caractères nouveaux et mystérieux que présentaient les radiations nouvelles, et provoqua l’éclosion souvent hâtive d’un nombre considérable de travaux, de valeur très inégale. Pendant cette période, la curiosité de Poincaré est plus que toute autre en éveil ; il examine tout ce qui se publie et accompagne de commentaires les notes qui apparaissent chaque semaine dans les Comptes-Rendus de l’Académie ; il donne enfin à la Revue générale des Sciences un article d’ensemble qui provoque les recherches d’Henri Becquerel et sa découverte de l’émission spontanée par l’uranium de rayonnements analogues aux rayons de Röntgen.

Le point de vue de cet article est le suivant : les propriétés connues à ce moment des nouveaux rayons, leur extraordinaire pouvoir de pénétration, l’absence de réfraction et de diffraction sensibles, s’accordent pour les faire envisager comme des rayons ultra-violets extrêmes, de longueur d’onde extraordinairement courte.