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balai et la rupture de ce court-circuit. À quelles conditions évitera-t-on, dans la mesure du possible, la production d’étincelles au moment de cette rupture ? La question paraît simple et constitue cependant une des grandes difficultés de l’électrotechnique, à tel point qu’Henri Poincaré fut sollicité et ne dédaigna pas de s’en occuper.

Le même intérêt vivant pour les choses de la pratique lui fit accepter d’enseigner, pendant plusieurs années, à l’École supérieure de télégraphie,

les questions particulièrement difficiles que soulèvent les applications téléphoniques et télégraphiques avec ou sans fil. Nous avons vu qu’il avait abordé ces questions au point de vue le plus élevé ; il sut ici encore établir la liaison entre la théorie et la technique. Pour voir avec quelle habileté il abordait de semblables problèmes, qu’on lise, par exemple, la rédaction de ses leçons sur le système constitué par une ligne et deux appareils téléphoniques qu’elle relie. Il montre comment, en suivant la voie ouverte par Maxwell dans son Traité, on peut appliquer les équations de Lagrange à ce système à la fois électrique par les courants qui circulent et mécanique par les plaques vibrantes aux mouvements desquelles ces courants sont liés. Les