Page:Volterra - Henri Poincaré l'oeuvre scientifique, l'oeuvre philosophique, 1914.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dérivées partielles du second ordre, l’équation des télégraphistes, qu’il réussit à intégrer malgré la difficulté provenant de la présence du terme qui traduit l’influence de la résistance électrique du fil. Contrairement à ce qui se passe dans le cas de la propagation libre à travers un milieu isolant tel que le vide où, à distance de la source, la perturbation, quel que soit son type, se propage sans déformation avec une vitesse déterminée égale à celle de la lumière, il montra que, dans le cas où un fil sert de guide, le front d’onde seul s’avance avec la vitesse de la lumière en s’amortissant d’autant plus vite que le fil est plus résistant, et que le reste de l’onde s’étale de plus en plus à l’arrière en constituant un résidu qui seul est sensible dans les communications télégraphiques ordinaires par fil. Il fallait les conditions toutes particulières réalisées dans les expériences de Blondlot, par exemple, pour que le front de l’onde demeurât sensible à l’arrivée et pour qu’on pût mesurer sa vitesse, trouvée effectivement égale à celle de la lumière dans le milieu isolant qui entoure le fil.

On pouvait déduire de cette analyse une théorie suffisamment exacte du résonnateur hertzien constitué par un fil fermé sur lui-même à l’exception d’une petite coupure. Les