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tate dès le dernier Mémoire sur les courbes définies par les équations différentielles et, grâce à elle, transporte en second ordre les résultats qu’il avait obtenus dans l’étude du premier.

Soit une solution périodique d’un système du second ordre, c’est-à-dire, géométriquement parlant, une courbe fermée dans l’espace (il s’agit, cette fois, de l’espace ordinaire). En un point P de cette courbe, disposons une très petite cible de centre P que la courbe traverse en la perçant perpendiculairement en ce point. Un mobile qui parcourrait indéfiniment la courbe traverserait un nombre infini de fois la cible, toujours au même point P.

Considérons maintenant une autre solution du même système différentiel, très peu différente de la première. Si les deux solutions sont suffisamment voisines, on aura ainsi une seconde courbe C’ qui percera également la cible à un nombre infini ou, en tout cas, très grand de reprises, mais cette fois, en des points, en général, différents les uns des autres.

Il pourra arriver que ces « points d’impact » successifs (puisque c’est ainsi qu’on nomme, en langage technique, les points d’arrivée des projectiles sur une cible) aillent en