CHRISTIANISME.
lusieurs savants ont marqué leur surprise de ne trouver dans l’historien Joseph aucune trace de Jésus-Christ, car tous les vrais savants conviennent aujourd’hui, que le petit passage où il en est question dans son Histoire, est interpolé[1]. Le père de Flavien Joseph avait dû cependant être un des témoins de tous les miracles de Jésus. Joseph était de race sacerdotale, parent de la reine Mariamne, femme d’Hérode ; il entre dans les plus grands détails sur toutes les actions de ce prince ; cependant, il ne dit pas un mot ni de la vie ni de la mort de Jésus, & cet historien qui ne dissimule aucune des cruautés d’Hérode, ne parle point du massacre de tous les enfans, ordonné par lui, en conséquence de la nouvelle à lui parvenüe, qu’il était né un roi des Juifs. Le calendrier Grec compte quatorze mille enfans égorgés dans cette occasion.
C’est de toutes les actions de tous les tyrans
- ↑ Les chrétiens, par une de ces fraudes qu’on appelle pieuses, falsifièrent grossièrement un passage de Joseph. Ils supposent à ce Juif si entêté de sa religion, quatre lignes ridiculement interpolées, & au bout de ce passage ils ajoutent, Il était le Christ. Quoi ! si Joseph avait entendu parler de tant d’événements qui étonnent la nature, Joseph n’en aurait dit que la valeur de quatre lignes dans l’histoire de son pays !