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VARIANTES

DU CHANT SEIZIÈME.

��Vers 3o7 :

��« Nous la trouverons bien, » dit la Pucello.

��Ce n'est point par inadvertance, comme pourrait le soupçonner M. Louis du Bois, mais après un mûr examen, que j'ai adopté ou plutôt conservé cette leçon, qui lui a fourni le prétexte d'une sortie contre ses prédécesseurs, et notamment contre le premier des éditeurs de l'édition Perronneau*, « dont « l'autorité, dit-il, ne m'a pas paru assez respectable pour être suivie ».

Je ne partage point l'avis de M. Louis du Bois, et peut-être ai-je mis assez d'empressement à lui donner des éloges dans les rares occasions qu'il m'en a offertes, pour qu'il me soit permis de dire ici, au moins, qu'il est dans l'erreur. Toutes les éditions données du vivant de Voltaire, et un très- grand nombre de manuscrits, portent le vers que j'ai reproduit. Le repos, il est vrai, s'y trouve renvoyé après la sixième syllabe; mais cette licence, qu'autorisent nos traités de versification, n'est pas sans exemple : Voltaire nous en fournirait plusieurs au besoin. Dans Nanine, qui ne passe pas pour le plus mal écrit de ses' ouvrages, on trouve (acte 11, scène- ii) :

Mais vous extra— vaguez, mon très-cher fils.

Je pourrais multiplier les citations, et prouver qu'on est fort excusable d'avoir attribué h. Voltaire un vers qui. sans aucun doute, est de lui. L'édition compacte de Uesoër porte :

« Nous la verrons bientôt, » dit la Pucolle.

M, Louis du Bois a mis, d'après un manuscrit :

« Pour la trouver, marchons, » dit la Pucelle.

Il y a, dans un autre manuscrit que j'ai sous les yeux : « Nous la saurons trouver, » dit la Pucelle.

Enfin, on lit dans l'édition de Genève, 1780, in- 12, ce vers de douze

syllabes :

« Nous la trouverons bien, » repondit la Pucelle.

1. L'édition des GEuvres de Voltaire publiée par il™' Perronnoau a été commencée par M. Bouchot, et terminée par M. Louis du Bois. (R.)

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