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VARIANTES DU CHANT XV. 25:i

Je perds cncor mon Agnès, ma Pucolle; Mon confesseur eut pu me consoler, Jl m'est ravi; le ciel, pour m"accabler, M'ôte à la fois, dans cette horrible guerre, Tous les plaisirs du ciel et de la terre! »

C'était ainsi que Charles repondait Par ses sanglots au canon qui grondait. Le gros Bonneau, dans ce cruel martyre, Près de son roi pleurait à, faire rire; Et le bâtard, se sentant étonner. Ne savait plus quel conseil lui donner. (K.)

Vers 208. — Kdilion de 1736 :

  • Qui s'acharnaient sur le cou des hérons.
  • L'Anglais surpris, croyant voir une armée,

'Descend soudain do la ville alarmée. 'Tous les bourgeois, devenus valeureux,

  • Les voyant fuir, descendent après eux.

'Charles, plus loin, entouré de carnage,

■ Jusqu'à leur camp se fait un beau passage, "Les assiégeants, à leur tour assiégés, 'En tête, en queue, assaillis, égorgés, 'Tombent en foule au bord de leurs tranchées, "D'armes, de morts, et de mourants jonchées; Et de leurs corps ils faisaient un rempart.

  • Dans cette horrible et sanglante mêlée,
  • Lc roi disait à Dunois : « Cher bâtard,
  • Dis-moi, de grâce, où donc est-elle allée?
  • — Qui? » dit Dunois. Le bon roi lui lepart :

" « Ne sais-tu pas ce qu'elle est devenue?... " — Qui donc? — Hélas! elle était disparue "Hier au soir, avant qu'un heureux sort

  • Nous eût conduits au château de Bedfort;
  • Et dans la place on est entré sans elle.

' — Nous la trouverons bien, dit la Pucelle '.

  • — Ciel ! dit le roi, qu'elle me soit fidèle !

'Garde-la moi. ;> Pendant ce beau discours

  • 11 avançait et combattait toujours.
  • 0h I que ne puis-je...

Ces vers, qui, dans rédilion de 1756, faisaient partie du quinzième chant, ont été reportés par Voltaire dans le seizième. Voyez chant XVI, vers 2o6-26o et 348-360. (R.)

Vers 230. — Dans l'édition encadrée de 1773 et les suivantes, le chant se termine ainsi :

'De grands combats et des combats encor.

Détournez-vous de ces objets funestes, Ami lecteur, osez lever vos yeux Et votre esprit vers les plaines célestes;

]. Voyez, pour uoe observation sur ce vers, les variantes du seizième chant, page 267. (R.)

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