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été ajoutés en 1762. Les notes sont aussi celles de 1762. En tête de la Préface de dom Apuleius Risorius est une tête de Voltaire couronnée.

La Pucelle d’Orléans, poëme divisé en vingt chants, avec des notes ; nouvelle édition corrigée, augmentée, et collationnée sur le manuscript de l’auteur. À Conculix, in-24 de 264 pages, avec vingt figures et un titre gravé. Sur ce titre gravé, qui n’a point de date, est un portrait de Voltaire, réduit d’après celui qui est en tête d’une édition du poëme de la Loi naturelle. Entre les pages 138 et 139, avant le XXIe chant, sont un faux titre et un titre imprimés qui portent tome second. L’adresse et la date qu’on lit sur ce titre sont : Aux Délices, 1765.

Le texte est celui de 1762, avec la préface et les notes. Il n’y a point de variantes.

Voltaire avait, en 1764, publié dans le volume intitulé Contes de Guillaume Vadé un Chant détaché d’un poëme épique ; c’était ce qu’il appelait la Capilotade, et ce qui forme aujourd’hui le XVIIIe chant. Il est assez singulier que ce chant n’ait pas été compris dans l’édition de 1765.

Il existe un si grand nombre d’éditions de la Pucelle, que je serais fort embarrassé de dire quelle est la première dans laquelle a été introduite la Capilotade ; mais cela eut lieu du vivant de Voltaire. J’ai sous les yeux une édition de 1773, augmentée de quelques notes données sous le nom de M. de Morza, et qui la contient ; et c’est ainsi que le poëme se trouve avoir vingt et un chants dans cette édition, et dans les éditions des Œuvres de l’auteur qui ont paru depuis. Dans l’édition in-4o, la Pucelle est au tome XX, daté de 1774 ; dans l’édition in-8o, encadrée, ou de 1775, elle est au tome XI.

Les éditions de Kehl, qui feront toujours époque dans l’histoire des éditions des Œuvres de Voltaire, furent augmentées d’un travail considérable des éditeurs, principalement sur les variantes. Ces éditions de Kehl sont, comme celle dont je viens de parler, en vingt et un chants. Voici la date de la publication de chacun d’eux. Les sept premiers ont vu le jour en 1755 ; les VIII et IX, en 1762 ; les X, XI, XII, XIII, XIV, et XV, en 1755 ; les XVI et XVII, en 1762 ; le XVIII, en 1764 ; le XIX, en 1762 ; le XX (sauf variantes), en 1755 ; le XXI, partie en 1755, partie en 1762.

Palissot ne pouvait que suivre cette division, consacrée par le temps et par l’auteur lui-même ; mais il restait quelque chose à faire au chant XV, et il l’a fait. Ayant aperçu « une omission bien étrange, à laquelle Voltaire, dans les bouleversements qu’il fut obligé de faire à son poëme, n’avait pas pris garde », il l’a réparée. Dans les premières éditions, l’argument de ce chant (alors le treizième) avait trois phrases, dont voici la dernière : Ce qui arrive à la belle Agnès et à ses compagnons de voyage. Dans l’édition de 1762, Voltaire supprima les vers concernant Agnès et ses compagnons, mais ne supprima pas la phrase de l’argument. Cette lacune dans le texte coupe absolument, comme l’observe Palissot, le fil des événements ; il était donc important de la rétablir. La restitution faite par Palissot date de 1792 ; mais Palissot ne s’en est pas tenu au texte des premières éditions.