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o84 VARIAMES DU TEMPLE DU GOUT.

nie. Ils (iisonl que Télëmaque est un libelle contre Louis \IV, et Eslher une satire contre Jeministère* : ils donnent de nouvelles clefs de La Bruyère, ils infectent tout ce qu'ils touchent.

Page o63, ligne 4 :

Un fat leur applaudit, un méchant les appuie; Et le mérite en pleurs, persécuté par eux. Renonce en soupirant aux beaux-arts qu'on décrie.

Ces lâches persécuteurs s'enfuirent en voyant paraître le cardinal de Po- lignac et l'abbé de Rothelin : ils n'ont jamais pu avoir accès auprès de ces deux hommes; ils ont pour eux cette haine timide que les cœurs corrompus ont peur les cœurs droits et pour les esprits justes. Leur fuite précipitée, etc.

Ihid.^ ligne 17. — Les premières éditions portent :

« Je suis le lévérend père..., criait lun. — Fa tes un peu place à monseigneur, disait l'autre. »

L'n raisonneur avec un faussot aigre, etc.

— Le texte actuel parut, pour la première fois, en 4756. Par les noms d'Albertus Garassus, Voltaire désigne un brave Iroquois jésuite nommé Aubert, qui (vers 1750) prêcha si vivement contre Bayle à Colmar que sept personnes apportèrent chacune leur Bayle, et le brûlèrent. Voyez lettres à d'Argens, du 3 mars 1734. (B.)

Page .%4, ligne 21. — Édition de 1733:

Rousseau parut en revenant d'Allemagne : il avait été autrefois dans le temple; mais quand il voulut y rentrer,

Il eut beau tristement redire Ses vers durement façonnés, Hérissés de traits de satire, On lui ferma la poi'te au nez.

Rousseau se fâcha d'autant plus ({ue la déesse avait raison : elle lui disait des vérités; il répondit par des injures, et lui cria ;

« Ah! je connais votre cœur équivoque; Respect le cabre, amour ne l'adoucit. Et ressemblez à l'œuf cuit dans sa coque : Plus on l'échauffé, et plus il se durcit. »

11 vomit plusieurs do ses nouvelles épigrammes, qui sont toutes dans ce goût. Lamotte les entendit : il en rit, mais point trop fort, et avec discré- tion. Rousseau, furieux, lui reprocha à son tour tous les mauvais vers que

��1. On a fait réellement ces reproche» à Fénelon et à Racine, dans de misérables libelles que personne ne lit plus aujourd'hui, et auxquels la malignité donna de la vogue dans leur temps. {Sole de Voltaire, 173.3.)

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