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STANCES. 521

��XV.

IMPROMPTU

TAIT A UN SOUP'eR DANS UNE COUR d' ALLE M AON B.

(17501)

Il faut penser, sans quoi l'homme devient, Malgré son âme, un vrai cheval de somme : Il faut aimer, c'est ce qui nous soutient ; Sans rien aimer, il est triste d'être homme.

Il faut avoir douce société

De gens savants, instruits sans suffisance,

Et de plaisirs grande variété,

Sans quoi les jours sont plus longs qu'on ne pense.

Il faut avoir un ami qu'en tout temps. Pour son honheur, on écoute, on consulte. Qui puisse rendre à notre âme en tumulte Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.

Il faut, le soir, un souper délectable. Où l'on soit libre, où l'on goûte à propos Les mets exquis, les bons vins, les bons mots ; Et sans être ivre il faut sortir de table.

��tobrel748. —Dans rédiiion de 1749, voici quelles étaient les deux dernières strophes :

Sous quels débris honteux, sous quel amas rustique

On laisse ensevelis ces chefs-d'œuvre divins !

Quel barbare a mêlé la bassesse gothique

A toute la grandeur des Grecs et des Romains?

Louvre, palais pompeux dont la Franco s'honore, Sois digne de ce roi, ton maître et ton appui ; Embellis les climats que sa vertu décore, Et dans tout ton éclat montre-toi comme lui.

Une note sur le troisième vers de la troisième strophe disait qu'il regardait « le bâtiment neuf au milieu de la cour ». (B.)

1. Date du second voyage à Berlin.

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