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STANCES. 509

��Non, mon neveu seul misérable Est seul à soulIVir condamné ; Car qui n'a rien se donne au diable Empêchez qu'il ne soit damné.

��V.

AU PRÉSIDENT HÉNAULT,

EN LUI ENVOYANT LE MANUSCRIT DE MÉROPE.

Juin 1740'.

Lorsqu'à la ville un solitaire envoie Des fruits nouveaux, honneur de ses jardins. Nés sous ses yeux et plantés de ses mains, Il les croit bons, et prétend qu'on le croie.

Quand par le don de son portrait flatté La jeune Aminte à ses lois vous engage, Elle ressemble à la Divinité Qui veut vous faire adorer son image.

Quand un auteur, de son œuvre entêté, Modestement vous en fait une offrande, Que veut de vous sa fausse humilité? C'est de l'encens que son orgueil demande.

Las! je suis loin de tant de vanité. A tous ces traits gardez de reconnaître Ce qui par moi vous sera présenté : C'est un tribut, et je l'ofl're à mon maître.

1. Voltaire était alors à Bruxelles.

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