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LA FÉLICITÉ DES TEMPS. 459

Dans le sein de raridité ; Bientôt une race nouvelle De ces champs préparés pour elle Augmenta la fécondité.

Ainsi Pyrrhus après Achille Fit encore admirer son nom ; Ainsi le vaillant Paul-Émilc Fut suivi du grand Scipion ; Virgile, au-dessus de Lucrèce, Vux lieux arrosés du Permesse S'éleva d'un vol immortel ; Et Michel-Ange vit paraître. Dans l'art que sa main fit renaître, Les prodiges de Raphaël.

Que des vertus héréditaires A jamais ornent ce séjour! Vous avez imité vos pères ; Qu'on vous imite à votre tour. Loin ce discours lâche et vulgaires Que toujours l'homme dégénère, Que tout s'épuise et tout finit : La nature est inépuisahle, Et le Travail infatigahle Est un dieu qui la rajeunit.

��L Voltaire cite les six derniers vers de cette strophe (mais avec quelques va- riantes) dans l'article Hémistiche de YEncydopédik. Dans un des volumes du Lycée, ou Cours de littérature de Laliarpe (xviir siècle, ch. viii, section 1"'), ces six vers sont donnés comme les seuls qu'on ait retenus d'une ode de la jeunesse de l'auteur. C'est peut-être la citation qu'avait faite Voltaire qui a induit Laliarpe en erreur. (B.)

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