Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/425

Cette page n’a pas encore été corrigée

ODE II.

SUR LE VŒU DE LOUIS Xlin.

(1712)

Du Roi des rois la voix puissante S'est fait entendre dans ces lieux. L'or brille, la toile est vivante, Le marbre s'anime à mes yeux. Prêtresses de ce sanctuaire, La Paix, la Piété sincère, La Foi, souveraine des rois. Du Très-Haut filles immortelles. Rassemblent en foule autour d'elles Les Arts animés par leurs voix.

Vierges, compagnes des justes, Je vois deux héros prosternés^ Dépouiller leurs bandeaux augustes Par vos mains tant de fois ornés.

��1. Ce fut Louis XIV qui accomplit le vœu de son père, en faisant construire le chœur do l'église Notre-Dame de Paris.

Cette ode, faite en 1712, concourut pour le prix de poésie de l'Académie fran- çaise, adjuge en 1714. L'auteur à dix-huii ans fut vaincu par l'abbé du Jarry, qui on avait soixante-cinq, ot dont le poëme commençait ainsi :

Enfin le jour paraît où le saint tabcrnaclo D'ornements enrichi nous offre un beau spectacle, etc.

Le reste était dans ce goût. Ces vers-ci étaient surtout fort remarquables :

Pôles glacés, brûlants, où sa gloire connue

Jusqu'aux bornes du monde est chez vous parvenue, etc. (K.)

— La pièce de l'abbé du Jarry a été le sujet d'observations de Voltaire. (B.)

2. Les statues de Louis XIII et de Louis XIV sont aux deux côtés de l'autel. {Note de Voltaire.)

�� �