Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/212

Cette page n’a pas encore été corrigée

194 VARIANTES DU CHANT VII.

Qu'entraîna lo plaisir, qu'endormit la paresse. Le généreux Henri, etc.

On voit, par tous ces différents changements, avec quelle extrême atten- tion et avec quelle sévérité l'auteur a revu son ouvrage; c'est ainsi que doit en user quiconque travaille pour la postérité (1746.)

Vers 213. — Édition de 1723 :

A l'œuvre de ses mains avait daigné ravir.

Vers 229. — Édition de 1723 :

Cependant à grands pas lun et l'autre s'avance Vers ces lieux fortunes.

Vers 24a. — Édition de 1723 :

Là vivent les bons rois qu'ont produits tous les âges.

Et ce vers est sans rime dans l'édition de 1723, ainsi que dans celle de 1724.

Vers 263. — Édition de 1723 :

Plus loin sont ces guerriers, vengeurs de la patrie, Qui dans les champs d'honneur ont prodigue leur vie; La Trimouille, Clisson, Montmorenry, de Foix, Et le brave Guesclin, et l'auguste Dunois. Là brille au milieu d'eux cette illustre amazone Qui délivra la France et raffermit le trône. Antoine de Navarre, avec des yeux surpris. Voit Henri qui s'avance, et reconnaît son fils : Le héros attendri tombe aux pieds de son père; Trois fois il tend les bras à cette ombre si chère, ' Trois fois son père échappe à ses embrassements,

  • Tel qu'un léger nuage écarté par les vents.

Cependant il apprend à cette ombre charmée Sa grandeur, ses desseins, l'ordre de son armée. Et ses premiers travaux, et ses derniers exploits. Tous les héros en foule accouraient à sa voix ; Les Martels, les Pépins l'écoutaient en silence, Et respectaient en lui la gloire de la France. Enfin, le saint guerrier, poursuivant ses desseins : « Suivez mes pas, dit-il, au temple des destins; Avançons, il est temps de vous faire connaître Les rois et les héros qui de vous doivent naître. De ce temple déjà vous voyez les remparts, Et ses portes d'airain s'ouvrent à vos regards. »

Le Temps, d'un cours rapide et pourtant insensible, Parcourt tous les dehors de ce palais terrible; Et de là sur la terre, etc.

Les deux vers marqués d'un astérisque sont une imitation de Virgile, et ont été reportés dans le chant VI (voyez la note 2 de la page 161).

�� �