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À peine a-t-il parlé, la Discorde inhumaine
Trace en lettres de sang ce décret odieux.
Chacun jure par elle, et signe sous ses yeux[1].

    maison de Lorraine avait eu le dessus, se serait-on rétracté ? (Note de Voltaire. 1730.)

  1. Nous avons cru devoir imprimer ici le décret de la Sorborne, qui ne se trouve que dans des livres qu'on ne lit plus,

    DÉCRET DE LA FACULTÉ DE PARIS.

    contre henri iii.


    RESPONSUM FACULTATIS THEOLOGICÆ PARISIENSIS.


    « Anno Domini millesimo quingentesimo octogesimo nono, die soptima mensis januarii, sacratissima theologiæ Facultas Parisiensis congregata fuit apud collegium Sorbonæ, post publicam supplicationem omnium ordinum dictæ Facultatis, et missam de Sancto Spiritu ibidem colebratam, postulantibus clarissimis DD. præfecto. ædilibus consulibus, et catholicis civibus almæ urbis Parisiensis, tam viva voce quam publico instrumento et tabellis per eorumdem actuarium obsignatis, et publico urbis sigillo munitis, deliberatura super duobus sequentibus articulis qui deprompti sunt ex libelle supplice prædictorum civium, cujus ténor est hujus modi, »

    RÉPONSE DE LA FACULTE DE THÉOLOGIE DE PARIS.


    « L'an du Seigneur 1589, 7 janvier, à la réquisition des gouverneur, officiers de la ville, et des babitants catholiques, qui ont présenté un acte public, signé par leur greffier, et scellé du sceau public de la ville, la très-sacrée Faculté de théologie de Paris, après une procession solennelle de tous les ordres de ladite Faculté, et la célébration de la messe du Saint-Esprit, s'est assemblée pour délibérer sur les deux articles suivants, qui sont extraits de la requête des susdits habitants, dont voici la teneur :

    A monseigneur le duc d'Aumale, gouverneur, et à messieurs les prévôt des marchands et échevins de la ville de Paris.


    « Vous remontrent humblement les bons bourgeois, manants et habitants de la ville de Paris, que plusieurs desdits habitants et autres de ce royaume sont en peine et scrupule de conscience pour prendre résolution sur les préparatifs qui se font pour la conservation de la religion catholique, apostolique, et romaine, de cette ville de Paris et de tout l'État de ce royaume, à l’encontre des desseins cruellement exécutés à Blois, et infraction de la foi publique, au préjudice de ladite religion, et de l'édit d'union, et de la naturelle liberté de la convocation des états : sur quoi lesdits suppliants désireroient avoir une sainte et véritable résolution. Ce considéré, il vous plaise promouvoir que messieurs de la Faculté de théologie soient assemblés pour délibérer sur ces points, circonstances et dépendances : et s'il est permis de s'assembler, s'unir et contribuer contre le roi; et si nous sommes
    encore liés du serment que nous lui avons juré, pour sur ce donner leur avis et résolution.

    « Soit la présente requête renvoyée par-devers messieurs de la Faculté de théologie, lesquels seront suppliés s'assembler et donner sur ce leur résolution. Fait le