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Non, ce n'est pas assez que, dans Cirtlic étonnée. Vous Tiviez sous le nom de reine détrônée, Qu'on vous laisse un vain titre, et qu'un bandeau royal D'un front chargé d'ennui soit l'ornement fatal : La pitié peut donner ces honneurs inutiles. D'un malheur véritahle amusements stériles; L'amour ira plus loin; j'ose vous en flatter : Sypliax est au tombeau...

SOPIIOMSBE.

Cesse de m'insulter; Ne me présente point ce qui me déshonore : Tu parles à sa veuve, et son sang fume encore.

P H. EDI. ME.

Songez qu'au l'ang des rois vous pouvez remonter : L'omhre de votre époux s'en peut-elle irriter?

SOPHOMSBE,

Ma gloire s'en irrite ; il faut t'ouvrir mon àme. J'ai repoussé les traits de ma funeste flamme ; Oui, ce feu, si longtemps dans mon sein renfermé, S'est avec violence aujourd'hui rallumé. Peut-être on m'aime encore, et j'oserais le croire : Je pourrais me flatter d'une telle victoire; Je pourrais, à mon joug attachant mon vainqueur. Arracher aux Romains l'appui de leur grandeur : Ma flamme déclarée et si longtemps secrète. Ma fierté, ma vengeance à la fin satisfaite, Massinisse en mes hras, seraient d'un plus grand prix Que l'empire du monde aux Romains tant promis. Mais je vais, s'il se peut, t'étonner davantage : Malgré l'illusion d'un si cher avantage. Malgré l'amour enfin dont je ressens les coups, Massinisse jamais ne sera mon époux.

PH^EDIME.

Pourquoi le refuser? pourquoi, si son courage Vous présentait un sceptre au lieu de l'esclavage. Si de l'Afrique entière il faisait la grandeur. Si, du sang de nos rois relevant la splendeur, Si, du sang d'Annihal...

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