Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/489

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE III, SCÈNE I. 479

POPILIUS, s’approchant do Cassius.

Écoutez, Cassius ; Puisse votre entreprise avoir un bon succès !

CASSIUS, étunno.

Comment ! quelle entreprise ?

POl’ILIUS.

Adieu ; portez-vous ])icn.

BIIUTUS, à Cassius.

Que vous a dit tout bas Popilius Lena ?

CASSIUS.

Il parle de succès, et de notre entreprise. Je crains que le projet n’ait été découvert.

BRUTUS.

Il aborde César, il lui parle ; observons.

CASSIUS, à Casca.

Sois donc prêt à frapper, de peur qu’on nous prévienne. Mais si César sait tout, qu’allons-nous devenir ? Cassius à César tournerait-il le dos ? Aon, j’aime mieux mourir.

CASCA, à Cassius.

Va, ne prends point d’alarme : Popilius Lena ne parle point de nous. Vois comme César rit ; son visage est le même.

CASSIUS, à Bnilus.

Ail ! que Trébonius agit adroitement !

Regarde bien, Brutus, comme il écarte Antoine.

DÉCIUS.

Que Métellus commence, et que, dès ce moment, Pour occuper César, il lui donne un mémoire.

BRUTUS.

Le mémoire est donné. Serrons-nous près de lui.

CINNA, à Casca.

Souviens-toi de frapper, et de donner l’exemple.

CESAR s’assied ici, et on suppose qu’ils sont tous dans la salle du sénat.

Eh bien ! tout est-il prêt ? Est-il quelques abus Que le sénat et moi nous puissions corriger ?

CIiMBER, se mettant à genoux devant César.

O très-grand, très-puissant, très-redouté César ! Je mets très-liumblemcut ma requête à vos pieds.

CÉSAR.

Cimber, je t’avertis que ces prosternements,