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? 82 ’ YARIANTKS IVIRLNE.

Qu’à vous voir réunir, par un nœud glorieux.

Les restes adorés du sang de vos aïeux.

Confirmez le bonheur que le ciel nous envoie ;

Réparez nos malheurs par la publique joi^- :

Vous verrez i\ vos pieds le sénat, les états,

Les députés du peuple, et les chefs des soldats,

Solliciter, presser cette union chérie

D’où dépend désormais le bonheur de leur vie.

Assurez les destins de l’empire nouveau

En donnant des césars formés d’un sang si beau.

Sur ce vœu général que ma voix vous annonce.

On attend qu’aujourd’hui votre bouche prononce ;

Et nul valu préjugé ne doit vous retenir.

Périsse du tyran jusqu’à son souvenir !

(Il sort.) I n i- : N E. Eh bien ! tu vois mon sort ! Suis-jc assez malheureuse ? Ce vain projet rendra ma peine plus affreuse. De céder à leurs vœux il n’est aucun espoir.

Paire 367. vers 18 :

Vous me la refusez lorsque je l’ai conquise ! A trahir ses serments c’est vous qui la forcez, Barbare, et c’est à moi que vous la ravissez ! Sur cet heureux lien, devenu nécessaire, Injustement l’objet d’une rigueur austère, Sourd à la voix publique, oubliant mon devoir, L’amour et l’amitié fondaient tout mou espoir. ÎVc vous figurez pas que mon cœur s’en détache ; Il faut qu’on nie la cède, ou que je vous l’arrache.

Page 368, vers 11 :

Pour élever la voix contre un libérateur. Oui, je le suis, Léonce, et personne n’ignore A quelle cruauté se porta Nicéphore. Mon bras à l’innocence a dû servir d’appui. Détrôner le tyran sans m’armer contre lui. Tel était mon dessein : sa fureur éperdue A poursuivi ma vie, et je l’ai défendue. Si malgré moi ce fer a pu causer sa mort, C’est le fruit de sa rage, et le crime du sort. Tendre père d’Irène… etc.

Page 370, vers 3 :

La veuve d’un tyran qui voulut l’opprimer. Ah ! c’est trop en souffrir : persécuteurs d’Irène, Vous qui des passions ne sentez que la haine ! Laissez-moi mon amour ; rien ne peut arracher De mon cœur éperdu l’espoir d’un bien si cher. Malgré le fanatisme, et la haine, et l’envie,