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ACTE IV, SCÈNE VII.

N’ahuse point du droit de me trouver coupable ; Je le suis, je le sens, je me suis condamné : Ménage ma douleur ; et si ton cœur encore D’un père au désespoir ne s’est point détourné, Laisse-moi seul mourir par les flèches du Maure. Je vais joindre Tancrède, et tu n’en peux douter. Vous, observez ses pas.

SCÈNE VIT.

AM EN AIDE.

Qui pourra m’arrêter ? Tancrède, qui me hais, et qui m’as outragée. Qui m’oses mépriser après m’avoir vengée. Oui, je veux à tes yeux combattre et t’imiter ; Des’traits sur toi lancés affronter la tempête. En recevoir les coups… en garantir ta tête ; Te rendre à tes côtés tout ce que je te doi ; Punir ton injustice en expirant pour toi ; Surpasser, s’il se peut, ta rigueur inhumaine ; Mourante entre tes bras, t’accabler de ma haine. De ma haine trop juste, et laisser, à ma mort, Dans ton cœur qui m’aima le poignard du remord, L’éternel repentir d’un crime irréparable. Et l’amour que j’abjure, et l’horreur qui m’accable.

FIN DU QUATRIÈME ACTE,