Va, s’il n’y avait rien de bon, tu perdrais le plus grand plaisir de la satire. Le cinquième acte surtout a de très-grandes beautés.
Je n’ai pu me défaire d’aucune de mes marchandises.
Il y a beaucoup à craindre cette année pour la Jamaïque ; ces philosophes la feront prendre.
Le quatrième et le cinquième acte sont pitoyables.
Quel sabbat !
Le gouvernement ne peut pas subsister tel qu’il est.
Si le prix de l’eau des Barbades ne baisse pas, la patrie est perdue.
Se peut-il que toujours, et en tout pays, dès que les hommes sont rassemblés, ils parlent tous à la fois ! quelle rage de parler avec la certitude de n’être point entendu !
Messieurs, on a servi : surtout ne vous querellez point à table, ou je ne vous reçois plus chez moi. (À Monrose.) Monsieur veut-il nous faire l’honneur de venir dîner avec nous ?
Avec cette cohue ? non, mon ami ; faites-moi apporter à manger dans ma chambre. (Il se retire à part, et dit à Fabrice : ) Écoutez, un mot : milord Falbrige est-il à Londres ?
Non ; mais il revient bientôt.
Est-il vrai qu’il vient ici quelquefois ?
Il y venait avant son voyage d’Espagne[1].
- ↑ Toutes les éditions faites jusqu’à ce jour (1831) portent : « Il m’a fait cet honneur. » Ce texte est indiqué par Voltaire lui-même, dans sa lettre à d’Argental, du 9 juillet 1760 : « Cette petite particularité, dit-il, est nécessaire : 1o pour faire voir que Monrose ne vient pas sans raison se loger dans ce café-là ; 2o qu’il a besoin de Falbrige ; 3o pour prévenir les esprits sur la mort de ce Falbrige ; 4o pour fonder la demeure de Lindane près d’un café où ce Falbrige vient quelquefois. C’est un rien ; mais ce rien c’est beaucoup. » (B.)