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Duverger de Saint-Étienne ayant adressé à Voltaire une Épître (en vers) sur la comédie de l’Écossaise, épître imprimée dans le Mercure, deuxième volume d’octobre 1760, pages 41-45, Voltaire l’en remercia par une lettre qu’on trouvera dans la Correspondance, en décembre 1760.

Voici comment les rôles de l’Écossaise étaient distribués : Fabrice, Armand ; Lindane, mademoiselle Gaussin ; lord Monrose, Brizard ; lord Murray, Bellemain ; Polly, mademoiselle Dangeville ; Freeport, Préville ; Frélon, Dubois ; lady Alton, madame Préville ; André, Durancy ; un messager d’État, 'd’Auberval. Les quatre interlocuteurs (dans la scène iii du premier acte) étaient Lekain, Bonneval, Paulin, Blainville.

C’est à cause des noms de Mlle  Gaussin et de Lekain que j’ai donné cette liste, au risque d’encourir quelques reproches. Car je n’ai point oublié que Voltaire avait une aversion invincible pour la coutume nouvellement introduite de donner les noms des acteurs[1].

La substitution de Wasp à Frélon ne fut pas le seul changement que Voltaire fit à sa pièce pour la représentation. Les additions et corrections se retrouvent dans une édition d’Amsterdam (Paris) 1760, in-12 de xii et 108 pages. Je ne sais comment il se fait qu’un assez grand nombre de ces corrections n’est pas dans les éditions suivantes, malgré l’importance ou la justesse de la plupart. Mais je les ai toutes introduites ou rétablies. Les éditions de 1760, Londres (Genève) ; et Amsterdam (Paris), ainsi que leurs réimpressions ou contrefaçons, n’ont d’autre préliminaire que la Préface.

Dans la réimpression qui fait partie du volume publié en 1761, sous le titre de Seconde suite des Mélanges de littérature, etc. Voltaire a rétabli le nom de Frélon, et a mis en tête de la comédie : 1o l’Épitre dédicatoire ; 2o la requête de Jérôme Carré À Messieurs les Parisiens ; 3o un Avertissement ; 4o la Préface (de 1760). J’ai laissé la dédicace à la première place. Immédiatement après elle j’ai mis la Préface (de Voltaire), non-seulement parce que cette préface a précédé la Requête et l’Avertissement, mais surtout parce qu’elle est citée dans la Requête.

En prenant le texte de l’édition d’Amsterdam (Paris), 1760, j’ai conservé cependant les passages ajoutés postérieurement.

  1. Lettre à d’Argental, du 16 décembre au soir, de l’année 1760. — La coutume a prévalu tellement, malgré l’aversion de Voltaire, que l’indication des premiers interprètes, dans les pièces tant anciennes que nouvelles, est à présent jugée presque indispensable (1877).