ACTE QUATRIÈME.
Scène I.
Ainsi la liberté, le repos, et la paix,
Ce but de mes travaux me fuira pour jamais !
Je ne puis être à moi ! D’aujourd’hui je commence
À sentir tout le poids de ma triste puissance :
Je cherchais Idamé ; je ne vois près de moi
Que ces chefs importuns qui fatiguent leur roi.
Allez, au pied des murs hâtez-vous de vous rendre ;
L’insolent coréen ne pourra nous surprendre ;
Ils ont proclamé roi cet enfant malheureux,
Et, sa tête à la main, je marcherai contre eux.
Pour la dernière fois que Zamti m’obéisse :
J’ai trop de cet enfant différé le supplice.
Allez. Ces soins cruels, à mon sort attachés,
Gênent trop mes esprits d’un autre soin touchés :
Ce peuple à contenir, ces vainqueurs à conduire,
Des périls à prévoir, des complots à détruire ;
Que tout pèse à mon cœur en secret tourmenté !
Ah ! Je fus plus heureux dans mon obscurité.
Scène II.
Eh bien ! Vous avez vu ce mandarin farouche ?
Nul péril ne l’émeut, nul respect ne le touche.