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VARIANTES DE ROME SAUVÉE. 273

La vortu disparaît, la liberté chancelle ;

Mais l’iome a des Gâtons, j’ospère encor pour elle.

C ATON.

Que me sert lajusiice ? Elle a trop d’ennemis ; Et je vois trop d’ingrats ([uo vous avez servis. 11 en est au sénat.

CICKRO\.

Qu’importe ce qu’il pense ? Les regards de Caton seront ma récompense.

Celte variante donne lieu à la même observation que la variante de la page 222, vers 2. (B.)

Page 224, vers 3 :

Ssevior armis

Luxuria incuhuit, victumque ulcisciiur orbom.

JLVÉ.NAL, VI…

Ibid., vers 27 :

Et moi, Catiliiia, De brigues, do complots, de nouveautés avide. Vaste dans ses projets, dans le crime intrépide, Plus que César encor je le crois dangereux, Beaucoup plus téméraire, et bien moins généreux. Avec art quelquefois, souvent à force ouverte. Vain rival de ma gloire, il conspira ma perte. Aujourd’bui qu’il médite un plus grand attentat. Je ne crains rien pour moi, je crair.s tout pour l’État. Je vois sa trahison, j’en cherche les complices ; Tous ses crimes passés sont mes premiers indices. 11 faut tout prévenir. Des chevaliers romains Déjà du Champ de Mars occupent les chemins. J’ai placé Pétréius à la porte Colline ; Je mets en sûreté Préneste et enracine. J’observe le perfide en tous temps, en tous lieux. Je sais que ce matin ses amis odieux

L’accompagnaient en foule au lieu même où nous sommes… ^lartian l’alTraiichi, ministre des forfaits. S’est échappé soudain, chargé d’ordres secrets. Ai-je enfin sur ce monstre un soupçon légitime ?

CATON.

Votre œil inévitable a démêlé le crime ; Mais surtout redoutez César et Clndius.. Clodius, implacable en sa sombre furie. Jaloux de vos honneurs, hait en vous la patrie. Du fier Catilina tous deux sont les amis. Je crains pour les Romains trois tyrans réunis. L’armée est en Asie, et le crime est dans Rome ; Mais pour sauver l’État il sudit d’un grand homme.

CICKRO.N.

Sylla poursuit encor cet État déchire ;

Je le vois tout sanglant, mais non désespère.

Y. — TUÉATP.E. IV. 18