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DE L’ANTIQUITÉ.

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our fait mépriser. La précipitation et la paresse sont encore dos de^fauts muI les perdent sans ressource ^ Xénophon leur cric on vain que le travail es ï nourriture du sage, cl…. o^cv. T. ^.M, . Enivrés d’un succès passager i se croient au-dessus des plus grands maîtres, et des anciens qu’ils ne connaissent presque que de nom. Une bonne tragédie, ainsi qu’un bon poëmé est I ouvrage d un esprit sublime, magnœ mentis opus, dit Juvénal Ce n’esl pas un faible effort et un travail médiocre qui font y réussir

L’illusIreRacinejoignaitàun travail infini une grande connaissance de a tragédie grecque, une étude continuelle de ses beautés et de celles de leur langue et de la nôtre : il consultait de plus les juges les plus sévères, les plus éclaires et qui lu. étaient sincèrement attachés ; il les écoutait avec docilité : enfin, il se faisait gloire, ainsi que Despréaux, d’être revcMu des dopouil les des anciens ; il avait formé son style sur le leur ; c’est par là qu’il s est fait un nom immortel. Ceux qui sujvent une autre route n’y parviendront jamais On peut réussir peut-être mieux que lui dans les catastroph.son peut produire plus de terreur, approfondir davantage les senti.nenis’ me tre de plus grands mouvements dans les intrigues ; mais quiconque ne se formera pas comme lui sur les anciens, quiconque surtout n’imitera pa. la pureté de leur style et du sien, n’aura jamais de réputation dans la postérité. — On joue pendant quelques années des romans barbares, qu’on nomme tragédies ; mais enfin les yeux s’ouvrent : on a eu beau louer, protéger ces pièces, elles finissent par être, aux yeux de tous les hommes instruits des monuments de mauvais goût : ’

« •.. Vos oxemplaria graeca

Nocturna versatc manu, versate diurna.

HoRAT., de Arte })ocl., 268.

« • • Carmen reprchendite, quod non Multa dies, et multa litura coercuit atque Praesectum decies non castigavit ad unguem.

HriRAT., de Arte poel., 292.

FIN DE LA DISSERTATION,