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VARIANTES D’ORESTE. 163

Page 155, vers 7. — Dans une édition puijlirc chez Duchesne, conforme à la représentation, on lit :

Banni de mon pays par le meurtre d’un père, Jianni de mon pays pour celui de ma mère, Enfer que je mérite, ouvre-toi sous mes pas. ÉLECTUE^ lui tendant les mains. Mon frère l

PYLADE.

Mon ami I

OR ESTE.

Cessez, n’approchez pas. N’étendez point vos mains aux mains de ce coupable ; Ne souillez point vos yeu\ de ma vue effroyable… Je n’ai plus de parents, ni d’amis, ni de dieux. Tout est perdu pour moi. Je ne vois en ces lieux Que des monstres d’enfer et ma mère sanglante, Celle qui m’a nourri sous mes mains expirante ! La voyez-vous ? tremblez : j’entends ses derniers cris.

ELECTRE.

Hélas ! d’Agamemnon je ne vois que le fils. Je t’aimerai toujours, cher et coupable Oreste.

ORESTE.

Dieux qui m’avez sauvé le jour que je déteste. Quel est l’exil nouveau que vous me prescrivez ? Quel est le nouveau crime….

Dans le manuscrit de la Comédie-Française, deux vers présentent une leçon différente :

Enfers, que je mérite, ouvrez-vous sous mes pas…

Ne tendez point vos mains aux mains de ce coupable. (B.)

Ibid., vers 15. — Édition de 1750 :

Eh bien ! dieux de l’enfer, puissance impitoyable.

FIN DES VARIAxNTES DORESTE.