Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome5.djvu/158

Cette page n’a pas encore été corrigée

148 ORESTE.

Faut-il, pour falTermir dans ce fuuestc raug, T’abandonner cncor le plus pur de mou sang ? N’aurai-je donc jamais qu’un époux parricide ? L’un massacre ma fille aux campagnes d’Aulide ; L’autre m’arrache ua fils, et l’égorgé à mes yeux, Sur la cendre du père, h l’aspect de ses dieux. Tombe avec moi plutôt ce fatal diadème, Odieux à la Grèce et pesant à moi-même ! Je t’aimai, tu le sais, c’est un de mes forfaits ; Et le crime subsiste ainsi que mes bienfaits. Mais enfin de mon sang mes mains seront avares : Je l’ai trop prodigué pour des époux barbares ; J’arrêterai ton bras levé pour le verser. Tremble, tu me connais… tremble de m’offenser. Nos nœuds me sont sacrés, et ta grandeur m’est chère Mais Oreste est mon fils ; arrête, et crains sa mère.

ELECTRE.

Vous passez mon espoir. Non, madame, jamais Le fond de votre cœur n’a conçu les forfaits. Continuez, vengez vos enfants et mon père.

ÉGISTHE.

Vous comblez la mesure, esclave téméraire. Quoi donc ! d’Agamemnon la veuve et les enfants Arrêteraient mes coups par des cris menaçants ! Quel démon vous aveugle, ô reine malheureuse ? Et de qui prenez-vous la défense odieuse ? Contre qui ? juste ciel !.., Obéissez, courez : Que tous deux dans l’instant à la mort soient livrés.

SCÈNE IV.

ÉGISTHE, GLYTE3INESTRE, ELECTRE, IPHISE, DIMAS.

DIMAS.

Seigneur !

ÉGISTHE.

Parlez. Quel est ce désordre funeste ? Vous vous troublez !

DIMAS.

On vient de découvrir Oreste.