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Entre autres l’article Messie, d’un célèbre pasteur de Lausanne, homme de condition et de beaucoup de mérite ; article très-savant et très-orthodoxe dans toutes les communions chrétiennes, et qui fut envoyé en 1760, de la part de M. Polier de Bottens, aux libraires de l’Encyclopédie ;

Un extrait de l’article Apocalypse, manuscrit très-connu de M. Abauzit, l’un des plus savants hommes de l’Europe, et des plus connus, malgré sa modestie ;

L’article Baptême, traduit tout entier des œuvres du docteur Middleton ;

Amour, Amitié, Guerre, Gloire, destinés à l’Encyclopédie, mais qui n’avaient pu être envoyés ;

Christianisme et Enfer, tirés de la Légation de Moïse, de milord Warburton, évêque de Glocester ;

Enfin plusieurs autres morceaux imités de Bayle, de Le Clerc, du marquis d’Argens, et de plusieurs auteurs.

Il en fit un recueil qu’il imprima à Bâle. Ce recueil paraît très-informe, et plein de fautes grossières. On y trouve Warburton, évêque de Worchester[1] pour évêque de Glocester.

On y dit que les Juifs eurent des rois huit cents ans après Moïse, et c’est environ cinq cents ans[2].

On compte huit cent soixante-sept ans depuis Moïse à Josias : il faut compter plus de onze cents[3].

Il dit que plus de soixante millions font la deux cent trentième partie de seize cents millions : c’est environ la vingt-sixième.

L’ouvrage est d’ailleurs imprimé sur le papier le plus grossier et avec les plus mauvais caractères : ce qui prouve assez qu’il n’a point été mis sous presse par un libraire de profession.

On voit assez par cet exposé combien il est injuste d’attribuer cet ouvrage et cette édition aux personnes connues auxquelles la calomnie l’impute.

On est prié de communiquer ce mémoire aux personnes bien intentionnées qui peuvent élever leur voix contre la calomnie.

  1. oyez tome XX, ]) page 348 ; nous avons laissé cette faute, corrigée ou signalée ailleurs : voyez tome XXV, pages 9 et 142.
  2. La faute a été corrigée dés 1765 ; voyez tome XX, page 100.
  3. Cette faute est aussi corrigée dans les éditions de 1765 ; voyez tome XX, page 98.