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n’ose pas… ; je suis plein de respect et d’estime pour vous, et si… ; mais…


Voltaire.

4760. — À M.  LE COMTE D’ARGENTAL.
23 novembre.

Ô anges ! 1° L’incluse est pour votre tribunal aussi bien que pour M. de Thibouville.

2° Que voulez-vous que je rapetasse encore au Droit du Seigneur ? Qu’importe qu’on marie Dorimène demain ou aujourd’hui ?

3° Voulez-vous me renvoyer Cassandre, et vous l’aurez avec des cartons huit jours après ?

4° Faites-vous montrer, je vous prie, la lettre que j’ai eu l’honneur d’écrire à M. de Courteilles[1] au sujet de M. le président de Brosses ; quoique vous soyez conseiller d’honneur, vous trouverez le procédé de M. de Brosses comique.

5° Quand on jouera Cassandre, mon avis est que Clairon ou Dumesnil soit Statira, et que quelque jeune actrice bien montrée soit Olympie.

6° Quelle nouvelle de Zulime ?

7° On dit que votre traité avec l’Espagne est signé[2].

8° J’oubliais ma pancarte pour Marie Corneille. Je crois que tout privilège de Corneille étant expiré, c’est un bien de famille qui doit revenir à Marie.

9° Je viens de faire une allée de quinze cents toises ; mais j’aime encore mieux Cassandre.


4761. — À M.  FYOT DE LA MARCHE[3].
(fils).
À Ferney, 25 novembre 1761.

Monsieur, qui ? moi, n’en pas passer par ce que vous daigneriez ordonner ! Ah ! mon blanc-seing est ma réponse. Je suis confus et reconnaissant, mais je ne suis point étonné. Je ne le suis, monsieur, que des procédés de M. de Brosses, dont je n’avais vu d’exemple ni dans les terres australes, ni chez les fétiches. Tout cela me paraissait anti-président et anti-littéraire. M. Far-

  1. Voyez la lettre 4753.
  2. C’est le parte de famille du 15 août 1761.
  3. Éditeur, H. Beaune.