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un autre objet qui m’intéresse véritablement. M. l’abbé d’Olivet me mande que cette lettre[1] que je vous envoie, doit être publique ; j’y consens très-volontiers. Elle tiendra lieu d’un programme en forme, dont je n’aime pas trop l’étalage. Vous verrez par cette lettre de quoi il est question, et je crois qu’elle fera un très-bon effet dans votre Journal. Vous avez un beau champ pour rendre justice à notre nation, qui encourage avec tant de zèle une entreprise honorable et utile. J’ai l’honneur d’être, etc.


4679. — À M.  LE COMTE D’ARGENTAL.
16 septembre.

Il n’y a point de poste par laquelle je n’envoie quelque tribut à mes anges.

Voici Médée. Vous êtes suppliés de vouloir bien l’envoyer à notre secrétaire perpétuel, quand elle vous aura bien ennuyés.

J’ose encore vous supplier de vouloir bien faire donner le paquet ci-joint à Mme  du Deffant.

Je suis bien aise que Mlle  Gaussin joue, à son âge, un rôle de jeune fille ; cela me fait croire qu’il est permis de faire des sottises au mien. Ne joue-t-on pas à présent la nouvelle sottise du Droit du Seigneur ? est-il sifflé ? Il est sûrement critiqué, et il faut qu’il le soit. Malheur aux hommes publics et aux ouvrages dont on ne dit mot ! L’oncle et les deux nièces baisent le bout de vos ailes.

Qu’est donc devenue l’affaire de MM. Tithon père et fils[2] ? Vous ne me dites jamais rien, et je m’intéresse à tout.


4680. — À M.  L’ABBÉ D’OLIVET.
Ferney, 16 septembre.

Je vous envoie, mon très-cher maître, ma lettre du 20 auguste, à laquelle j’ai ajouté des détails nécessaires, qui tiendront lieu d’un programme, que je n’aime point. Envoyez-moi quatre lignes en réponse, et faites imprimer le tout par le moyen de frère Thieriot.

Je vous réitère ce que j’ai déjà mandé à notre secrétaire

  1. C’est le n° 4645.
  2. Le 13 février 1762 ils furent, à la pluralité de quarante-neuf voix, déchargés de l’accusation portée contre eux par le nommé Philippart et ses compagnons ; voyez le Journal encyclopédique du 15 mars 1762, page 157.